Il s’agit d’un bon moment, en tant que parents, pour nous questionner sur nos perceptions, nos valeurs face aux festivités et face à la consommation qui vient souvent de pair lors de ces événements. De cette façon, il sera plus facile de déterminer l’exemple que nous souhaitons donner à nos ados qui vivront peut-être leurs premières expériences avec la consommation. Voici quelques pistes de réflexion entourant ces moments parfois parsemés de dilemmes.
Pour commencer, nous savons que dans leurs premières expériences, il y a plusieurs ados qui boivent au « feeling », au ressenti. En ne sachant pas où ils en sont rendus dans leur consommation, ils ne peuvent pas déterminer où sont leurs limites. Ils auront alors tendance à surconsommer, ce qui pourrait mener à des intoxications, voire à se mettre en danger.
D’ailleurs, selon une enquête de l’Institut de la statistique du Québec, en 2019, la prévalence des jeunes de 12 à 17 ans qui auraient eu une consommation d’alcool excessive (soit plus de cinq consommations en une occasion) était de 32,2 %. Selon cette même enquête, il est possible de voir une gradation entre les élèves de secondaire 1 à secondaire 5, passant de 6 % à 60,5 %. Où s’inscrit donc le rôle des parents dans ces statistiques? Quelles sont leurs perceptions face à la consommation de leurs jeunes?
Afin de se situer dans la consommation d’alcool, il peut être pertinent de compter son nombre de consommations selon la charte des consommations standard d’Éduc’alcool. En guise de référence, une bouteille ou une canette de bière à 5 % représente une consommation. Une bouteille de vin à 12 % de 750 ml représente 5,36 consommations. Une bouteille de spiritueux à 40 % de 750 ml représente 16,66 consommations.
Par la suite, en tant que parent, il est nécessaire d’analyser la relation entre la consommation et les festivités. Même si la consommation d’alcool peut parfois permettre de réduire les inhibitions et ainsi avoir une impression de lâcher-prise, il est préférable de miser sur le concret. Comment peut-on profiter du moment présent, tout en choisissant consciemment de « lâcher son fou » sans l’implication de l’alcool dans le processus?
Est-ce que la consommation est assurément un gage de plaisir? Jusqu’où nous rendons-nous afin de profiter (et se rappeler…) de notre réveillon tout en restant sécuritaires? Les mœurs et la culture entourant le temps des fêtes prônent souvent « que c’est bon, bon, bon d’prendre un verre de bière avec la cuisinière dans un p’tit coin noir », mais qu’en pensez-vous personnellement?
Pour terminer, il s’agit là de beaucoup de questionnements entourant les festivités. Il va sans dire que l’important, c’est de pouvoir profiter au maximum de ces moments précieux en famille ou avec les amis. En ce temps des fêtes déjà amorcé, il est agréable de voir que la tendance de consommation des jeunes et des moins jeunes est de plus en plus responsable et sécuritaire. En espérant que cela fasse de plus en plus partie de la tradition.
Joyeux temps des fêtes!
L’équipe de Satellite