Le Maskoutain de 18 ans devient le joueur issu des Gaulois de Saint-Hyacinthe à être repêché le plus rapidement dans l’histoire de l’organisation. Avant lui, seulement trois autres joueurs ayant porté l’uniforme du club M18 AAA avaient été repêchés en première ronde dans la LNH, soit Anthony Beauvillier en 2015, Pierre-Olivier Joseph en 2017 et Nathan Gaucher en 2022. Gaucher était celui qui détenait, jusque-là, le meilleur rang de sélection alors qu’il avait été le 22e choix de sa cohorte.

Pressenti par plusieurs comme un espoir du top 5 cette année, Caleb a affiché un large sourire sur son visage lorsque son nom a été appelé au 4e rang par le golfeur professionnel Tony Fineau, mandaté pour partager la sélection du Mammoth.

« J’en parlais avec mes agents [avant le repêchage] et ils me disaient que c’était une année où tout pouvait arriver, surtout entre [les choix] 2 et 7. Je suis vraiment heureux. À mes yeux, je suis sorti à la place où je devais sortir », a-t-il commenté après sa sélection.

De nature plutôt calme, Caleb n’a pas caché avoir été particulièrement nerveux à l’approche du moment le plus important de sa jeune carrière. « Pour être honnête, je n’ai jamais été aussi stressé que ça. Je suis vraiment quelqu’un qui contrôle ses émotions, autant les hauts que les bas, mais quand j’ai commencé à mettre mon habit, je peux vous dire que le cœur pompait fort », a-t-il admis aux médias dans les instants qui ont suivi sa sélection.

De son propre aveu, le Maskoutain n’aurait pu espérer un meilleur endroit pour être repêché. Dans les jours précédant le repêchage, le Mammoth avait invité Caleb à se rendre en Utah pour faire plus ample connaissance avec lui. Un court séjour qui a permis dès lors d’établir une belle relation entre les deux parties.

« J’ai été surpris, je n’ai pas parlé une seconde de hockey quand j’étais là-bas. C’était comme de manger avec la famille, a partagé le Maskoutain. Ça m’a donné encore plus le goût d’y aller. Pour moi, les relations, c’est important et ça semble être la même chose pour eux. […] C’est une organisation qui a une mentalité de gagnants et j’ai la même mentalité, donc ça devrait bien matcher. »

Le directeur général du Mammoth, Bill Armstrong, n’a d’ailleurs pas tari d’éloges à l’égard de son nouveau protégé. « C’est un joueur spécial, a-t-il commenté lors d’un point de presse. À seulement 17 ans, il a conduit son équipe [les Wildcats de Moncton] jusqu’au championnat en tant que premier centre et on ne voit pas ça souvent. Il peut tout faire. Il peut marquer, il peut faire des jeux. Il mène son équipe [sur la glace] et c’est une personne très spéciale à l’extérieur de la patinoire aussi. On est tombé en amour non seulement avec le joueur, mais avec la personne aussi. »

Moins de 48 heures après le repêchage, Caleb Desnoyers se mettait déjà au travail en participant au camp de développement du Mammoth de l’Utah. Fidèle à lui-même, il n’avait qu’un but en tête : montrer qu’il a ce qu’il faut pour la grande ligue.

« Ça va me permettre de voir ce que ça prend pour atteindre la LNH, a-t-il affirmé avant le début du camp. Mon but en ce moment est de surprendre tout le monde et de faire l’équipe dès l’an prochain. Je suis la première personne à savoir à quel point ce sera difficile à atteindre, mais je suis aussi la première personne prête à faire tout ce que ça prend pour y arriver. Je fais confiance aux gens qui m’entourent, que ce soit mes agents, ma famille ou l’organisation, et je suis certain que la meilleure décision sera prise. »