13 avril 2021 - 13:52
Initiatives et réalisations maskoutaines
Claude Gagnon en rétrospective
Par: Le Clairon de Saint-Hyacinthe et région

Le cinéaste maskoutain Claude Gagnon, tout comme le public, aura l’occasion de revoir l’ensemble de son œuvre cinématographique dans le cadre d’une rétrospective de sa carrière présentée par la Cinémathèque québécoise. Photo gracieuseté

L’ensemble des longs-métrages du cinéaste maskoutain Claude Gagnon sera présenté à la Cinémathèque québécoise du 16 au 27 avril dans le cadre d’une rétrospective proposée à l’approche de la sortie de son dixième film, Les vieux chums, lequel doit prendre l’affiche le 14 mai.

Repoussée à deux reprises en raison de la pandémie, cette rétrospective pourra finalement avoir lieu, à moins d’un changement de dernière minute lié aux restrictions sanitaires. « J’espère que cette fois sera la bonne », lance Claude Gagnon lorsque joint par le journal.

Excité, fébrile et même un peu nerveux à l’idée de vivre cette expérience, le cinéaste y voit une occasion de « faire le bilan de [s]a carrière ».

« C’est un mélange d’émotions. Je suis content, mais c’est aussi un peu freakant. Il y a des films que je n’ai pas vus depuis 15-20 ans. Est-ce qu’ils ont bien vieilli? Le cinéma a bien changé depuis que je les ai faits », soutient-il.

Son premier film, Keiko, est paru il y a plus de quarante ans, en 1978, fait remarquer le cinéaste, aujourd’hui âgé de 71 ans. Huit autres ont suivi, soit Larose, Pierrot et la Luce en 1982, Visage pâle en 1985, Kenny en 1987, Le pianiste en 1991, Pour l’amour de Thomas en 1995, Revival Blues en 2003, Kamataki en 2005 et Karakara en 2012. Ceux-ci seront tous présentés en ordre chronologique dans le cadre de cette rétrospective, permettant d’apprécier l’évolution de l’œuvre cinématographique de Claude Gagnon.

« J’ai toujours fait des films avec une recherche sociale, toujours un peu dans la même lignée. Ils mettaient souvent de l’avant des gens exclus de la société. J’ai hâte de voir, avec l’ordre chronologique, s’il y en a bien eu une évolution à travers mes films, dit-il en riant. Comme cinéaste, je trouve l’exercice intéressant. C’est une chose que je ne ferais pas moi-même chez moi, mais avec le public, ça devient intéressant. »

Le cinéaste se fera d’ailleurs un point d’honneur d’assister à chacune des représentations. « J’ai hâte de rencontrer le public. Je vais être là tous les soirs pour parler au monde après la projection dans des séances de questions et réponses », mentionne M. Gagnon.

Pour chaque film, il profitera de l’occasion pour partager différentes informations aux spectateurs, comme la période où il a été tourné ainsi que les lieux où les scènes ont été filmées.

Le cinéaste espère également voir certains comédiens qui ont participé à ses films assister eux aussi aux représentations. Déjà, Louise Portal lui a démontré son intérêt d’être présente lors de la projection du film dans lequel elle tient l’affiche, Larose, Pierrot et la Luce.

Les vieux chums : enfin une sortie

Les prochaines semaines promettent d’être excitantes pour Claude Gagnon. En plus de cette rétrospective de la Cinémathèque québécoise, son nouveau film Les vieux chums prendra enfin l’affiche le 14 mai, près de deux ans après avoir été tourné à Saint-Hyacinthe.

« Tout se passe en même temps », s’enthousiasme-t-il au bout du fil.

La sortie a été maintes fois retardée en raison de la pandémie et de la fermeture des salles de cinéma. Le film avait été projeté en grande première l’automne dernier lors du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue, mais n’avait pas encore pu être présenté au grand public.

« Ce qui est intéressant présentement, c’est que les chiffres sont bons au box-office. Les gens vont au cinéma [depuis qu’ils ont rouvert]. L’industrie est contente de ça. On voit que les gens avaient besoin d’aller au cinéma, et ils y vont. Dans les salles, des gens vérifient que la distanciation est respectée et que le masque est porté en tout temps. Il y a un sentiment de sécurité bien présent », souligne Claude Gagnon, qui est lui-même un spectateur assidu depuis la réouverture des salles.

Pour souligner la sortie du film en salles, une première sera organisée au Cinéma Saint-Hyacinthe. Les derniers détails à ce sujet seront établis dans les prochaines semaines et dévoilés plus tard.

Maxime Prévost-Durand

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