Les trois artistes Léa Marseille, Antoine Scraire et Léa Turcotte portent à la fois le chapeau de créateurs et de commissaires pour cette exposition réalisée dans le cadre de leur cours « projet intégrateur ».
En début d’année scolaire, ils ont fait la tournée des classes de secondaire 3 à 5 de la concentration en arts afin de parler de leur projet et de récolter la candidature des élèves qui désiraient soumettre des œuvres. Au total, 22 œuvres réalisées par une quinzaine d’élèves seront installées dans la salle d’exposition de la bibliothèque. Pour ces adolescents, il s’agira d’une toute première expérience d’exposition à l’extérieur de l’école. « C’est le fun de montrer ce qu’on fait à l’école et sur la page Facebook de l’école, mais on voulait montrer notre talent aux gens de l’extérieur aussi et aller chercher plus de visibilité. On voulait partager nos œuvres et montrer que, même si on n’a pas fait beaucoup d’études encore, on peut faire de belles choses », mentionne Léa Marseille.
La majorité des toiles sont faites à partir de peinture à l’acrylique ou à l’huile, mais certaines œuvres comprennent aussi du fusain, du crayon Posca, du pastel gras ou de l’aquarelle. Une œuvre axée sur la musique est même intégrée à un cadre composé de vinyles fondus.
« On a tous des styles différents. L’idée était de dire : sors du cadre et fais ton style à toi. On ne voulait pas donner de limites aux élèves. On leur a dit de prendre la liberté de s’exprimer comme ils le voulaient », ajoute Léa Marseille.
« Sortir du cadre » est d’ailleurs la thématique de la concentration en arts cette année. Les instigateurs du projet ont décidé de donner ce nom à leur exposition. Ils trouvaient, entre autres, que l’idée du cadre pouvait faire écho aux « idées préconçues dont un artiste débutant est parfois victime », décrivent-ils.
Les deux Léa et Antoine ont eux-mêmes fait les démarches auprès des responsables de la bibliothèque T.-A.-St-Germain afin que leur projet se concrétise. « On savait qu’on voulait faire ça dans une galerie, mais on ne savait pas où. J’avais vu qu’il y avait des expositions à la bibliothèque, donc j’ai écrit à Ivana [Milicevic, la bibliothécaire responsable des services publics] et elle a dit qu’elle adorait notre projet. Elle voudrait même que ça revienne l’an prochain. Le projet a allumé des étoiles dans ses yeux », mentionne avec fierté Léa Turcotte, qui a pris en charge la gestion de l’exposition pendant que ses deux camarades se consacraient davantage au volet artistique.