8 novembre 2022 - 11:53
Capsule parents
Devenir maître de ses émotions
Par : Le Clairon de Saint-Hyacinthe et région

Depuis longtemps, nous savons qu’une des meilleures manières de prévenir la dépendance est de savoir comment gérer nos émotions. Par contre, sans l’aide d’un professionnel, il est difficile de savoir comment s’y prendre. C’est pourquoi nous vous proposons ici un aperçu du processus de la gestion des émotions en cinq étapes.

1- Identifier plutôt qu’ignorer

Premièrement, il faut se rendre compte qu’on vit une émotion et bien l’identifier. Dans la vie de tous les jours, on vit plein d’émotions sans s’en rendre compte et c’est souvent quand elles sont démesurées ou qu’elles entraînent des conséquences négatives qu’on réalise que nous avons été émotifs.

2- Accueillir plutôt que rejeter

Ensuite, il est vraiment important d’accepter l’émotion et de ne pas tomber dans le déni ou refuser de la vivre. Quand on parle d’émotions, le temps n’arrange pas les choses, contrairement au dicton populaire. Le problème ne se réglera pas de lui-même si on l’ignore, il se normalisera. Parfois, en courant après le bonheur, on peut aussi oublier que c’est normal et important de vivre des émotions désagréables. Il faut alors les accueillir pour comprendre de quelle façon elles essaient de répondre à nos besoins.

3- Extérioriser plutôt que réprimer

Il faut vivre pleinement nos émotions pour évacuer la charge émotionnelle. C’est à cette étape qu’on utilise des stratégies de régulation, comme contrôler sa respiration, aller prendre une marche ou écouter de la musique pour éviter de perdre le contrôle durant le processus.

Il est important de souligner que la tristesse qui ne sort pas en larme va aller faire pleurer d’autres organes du corps. Alors pour votre santé physique et mentale, ça vaut donc le coup de se trouver un coin tranquille pour laisser sortir le méchant.

4- Verbaliser plutôt qu’agir

Lorsqu’on n’arrive pas à réprimer une émotion, car la charge émotionnelle est trop forte, l’émotion va prendre le contrôle de notre corps et nous faire faire des choses qu’on va souvent regretter. Ces comportements impulsifs, qu’on appelle des « acting out », peuvent aussi se présenter sous la forme d’un abus de substance. C’est pourquoi il est préférable d’accueillir et d’extérioriser nos émotions. Une fois que la charge émotionnelle est évacuée, il faut trouver le courage d’en parler avec quelqu’un de confiance.

5- Mentaliser plutôt que répéter

Quand on sort les idées qui tournent en boucle dans sa tête en les verbalisant à voix haute, d’autres idées débloqueront et on va tranquillement commencer à se comprendre soi-même. C’est cette compréhension qui permet d’augmenter le contrôle sur sa vie et d’évoluer. Sans ces nouvelles pensées, nous sommes prisonniers de nos habitudes.

Bref, derrière un problème d’abus de substance, il y a toujours un ou des besoins non comblés et nos émotions sont là comme des signaux d’alarme pour attirer notre attention sur les problèmes qui créer ces besoins. Si on ne répond pas aux besoins, l’émotion revient toujours de plus en plus forte et c’est là qu’une personne peut être tentée par des solutions exutoires pour faciliter l’évitement, comme la consommation d’une substance. Il faut alors accepter l’appel à l’aventure que nos émotions nous lancent et faire confiance au processus de transformation, car c’est ainsi que la nature nous rend plus forts.

Texte rédigé par l’équipe de Satellite, organisme en prévention des dépendances

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