23 mai 2023 - 13:04
Faculté de médecine vétérinaire : les travaux débutent cet été
Par: Le Clairon de Saint-Hyacinthe et région

Une maquette des futurs locaux du Centre de simulation qui sera construit à Saint-Hyacinthe dès cet été. Photo gracieuseté

Alors que les premières esquisses du futur pavillon de médecine vétérinaire sur le campus de l’Université du Québec à Rimouski, qui sera prêt pour la rentrée scolaire 2025, ont été dévoilées en février, les démarches vont bon train quant à la rénovation et la construction de nouvelles infrastructures sur le campus de Saint-Hyacinthe pour accueillir les étudiantsde Rimouski qui y compléteront leurcours en 2027 et 2028.

Dès cet été, les travaux du futur Centre de simulation, d’une superficie de 600 m2, débuteront. Il s’agit de rénover le bâtiment situé derrière le pavillon principal dans lequel étaient offerts les cours de nécropsie et de pathologie. Ceux-ci ont été relocalisés dans le Complexe de diagnostic et d’épidémiosurveillance vétérinaires du Québec érigé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). La Faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe dispose d’un investissement de 63 M$ du gouvernement pour réaliser le projet.

L’objectif est une livraison à l’automne 2024, car le but est que le Centre de simulation serve de modèle pour la formation à Rimouski, explique la doyenne de la Faculté de médecine vétérinaire, Christine Theoret.

Le bâtiment rénové sur le campus de Saint-Hyacinthe offrira aussi de la formation sur l’anatomie des gros animaux. D’ailleurs, sur les 24 candidats par cohorte qui seront admis au programme à Rimouski, 50 % devront avoir un intérêt pour les animaux de la ferme, plutôt que 15 étudiants sur 96 à Saint-Hyacinthe.

Cette décision découle de données du MAPAQ de 2018 dévoilant une pénurie de vétérinaires pour les animaux de la ferme et particulièrement dans six régions, dont celle du Bas-Saint-Laurent. D’ailleurs, les étudiants provenant de ces régions verront leur cote R bonifiée. Pour ce qui est de ceux voulant travailler auprès des animaux de la ferme, ils seront rencontrés en entrevue pour valider leur intérêt, comme c’est le cas à Saint-Hyacinthe.

Nouvelles constructions

De nouveaux bâtiments verront aussi le jour à Saint-Hyacinthe. Un déménagement du refuge, qui est actuellement particulièrement à l’étroit, est prévu en décembre 2024 dans un édifice de 700 m2 qui sera construit sur le terrain du stationnement adjacent à l’actuel café étudiant. Les plans du Centre de simulation et du refuge sont bien avancés, selon Mme Theoret.

« Le nouveau refuge est très important pour nous, car il permet une exposition clinique et pratique très précoce ainsi que le traitement d’enjeux d’abandon et de surpopulation », mentionne Mme Theoret.

Un autre bâtiment plus imposant, avec une superficie de 7000 m2, sera aussi aménagé tout juste à côté pour accueillir le pôle animalier et sera relié à celui qui hébergera le refuge. La livraison est prévue pour octobre 2026 afin que tout soit prêt pour l’arrivée des étudiants en provenance de Rimouski à la rentrée scolaire 2027.

Comme indiqué en juin dernier, lors de l’annonce de la subvention de 63 M$, le pôle animalier regroupera « tous les laboratoires afin d’offrir des lieux polyvalents et conformes aux standards du Conseil canadien de protection des animaux (CCPA) et de l’American Veterinary Medical Association (AVMA). Ce nouvel espace de travail servira d’ailleurs de lieu de formation pour les étudiants en Techniques de santé animale du Cégep de Saint-Hyacinthe ».

Autre projet

Afin de répondre à la pénurie de vétérinaires, outre le programme décentralisé qui prend forme, la doyenne a dévoilé que des étudiants internationaux viendront étudier à la Faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe à compter de l’hiver 2024 dans le cadre d’un programme de qualification professionnelle en médecine vétérinaire. Ils seront au maximum sept ou huit. Ils débuteront par la fin de la quatrième année pour un trimestre préparatoire et termineront ensuite leur cinquième année avec les étudiants actuels en stages cliniques.

« Ce programme s’adresse à des médecins vétérinaires ayant été formés dans une école n’ayant pas été agréée par notre organisme d’agrément et donc qui n’arrivent pas à obtenir un permis pour travailler au Québec. Ils devaient refaire l’examen nord-américain pour les vétérinaires ou refaire un programme complet », explique Christine Theoret.

Adaée Beaulieu

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