Cela nous est tous déjà arrivé à plus d’une occasion : à la fin d’une soirée ou en prenant la route après le lunch le midi, on a un coup de fatigue et nos paupières deviennent lourdes. On met alors la musique plus forte, on s’envoie quelques tapes dans le visage pour se fouetter le sang, mais, trop souvent, cela ne donne pas grand-chose. Plusieurs recherches en laboratoire ont fait la preuve que les gens en état de somnolence perdent toute concentration et ferment les yeux pendant quelques secondes, alors que leurs pensées vagabondent comme s’ils rêvaient en plein jour. Cette espèce « d’état second » est aussi dommageable que l’ébriété.
La fatigue au volant est la troisième cause de décès sur les routes après la vitesse et l’alcool. Au Canada, elle est responsable d’environ 20 % des décès sur la route. Certains constructeurs, conscients du problème, ont installé à bord de leurs véhicules des systèmes de détection de somnolence qui vous lancent un petit signal sonore si vous franchissez la ligne médiane ou font apparaître un symbole lumineux de tasse de café si vous louvoyez. Il faut admettre cependant que ces systèmes ne sont pas très efficaces.
Il n’y a qu’un remède contre la fatigue au volant : dormir. Ouvrir la fenêtre pour prendre de l’air ne fait que vous rafraîchir momentanément et le café ne vous stimule que l’espace d’un instant. Inévitablement, la fatigue va revenir. Vous devez donc trouver un endroit sécuritaire pour vous arrêter (une halte routière, par exemple) et dormir. Très souvent, de 15 à 20 minutes de repos suffisent pour vous remettre sur pied. Il est préférable d’arriver 15 minutes plus tard à destination que de mourir sur la route… Pensez-y la prochaine fois que vous cognerez des clous au volant!