Après près d’une décennie d’attente, la démolition du Centre culturel est enfin commencée depuis quelques semaines. Les travaux devront être terminés avant Noël. C’est le plus bas soumissionnaire conforme, Les Entreprises Géniam, qui a obtenu le contrat au montant de 1 492 950,38 $. Huit soumissions avaient été reçues dans le cadre de l’appel d’offres. La plus haute se chiffrait à 3 299 782,50 $.
« C’est un projet que nous attendions depuis des années. Je n’anticipe pas de grand débat sur la question tellement nous avons usé notre Centre culturel beaucoup plus que ce que nous avions prédit à l’époque. Quand je suis arrivé en politique en 2009-2010, les plafonds qui tombaient dans la piscine, c’était l’enjeu de l’heure. Il a donc atteint depuis longtemps sa durée de vie utile. Je crois que ce ne sera pas une déception de le voir disparaître du paysage même s’il a marqué pendant quelques générations le parcours sportif et culturel de plusieurs Maskoutains. L’appel d’offres a été compétitif et nous permet de nous en tirer à bon prix », a déclaré le conseiller du district Sacré-Cœur, David Bourquet.
Seules les estrades extérieures de l’édifice étaient encore utilisées pour les tires de tracteurs, les derbys de démolition et le rodéo extrême, à raison de deux semaines par année dans le cadre de l’Expo agricole. Ces estrades pouvaient accueillir jusqu’à 1800 spectateurs.
Un comité a été formé au printemps 2024 afin d’imaginer un réaménagement du site de l’Expo agricole avec le retrait de cet imposant édifice. La firme d’architecte, d’urbanisme et de design Aedifica a été mandatée. Une première esquisse a été présentée au conseil d’administration de la Société d’agriculture et au conseil municipal en juin. « La firme avait un bon mandat. Il fallait s’assurer d’harmoniser les différents usages et activités. Ça reste un site événementiel à l’année. Comment s’assurer de l’accessibilité aux événements sans nuire aux infrastructures de loisir et de sport de la Ville? […] On a reçu les commentaires, mais rien n’a été décidé. Pour le moment, on ne peut rien dévoiler de concret. On va se rasseoir cet automne pour en discuter », explique le directeur général de la Société d’agriculture de Saint-Hyacinthe, David Messier.
Le réaménagement du site, qui s’étend sur 19 hectares, sera influencé par plusieurs enjeux, comme la présence d’îlots de chaleur, l’amélioration de la circulation, le maintien d’un stationnement suffisant et l’amélioration de la gestion des eaux de pluie. « On ne voulait pas se concentrer sur les contraintes. On s’est permis de rêver », conclut M. Messier.
Terminé en 1967 et construit par l’entrepreneur Ozias Lemieux au coût de 778 995 $ selon les plans et devis des architectes Desnoyers, Brodeur et Mercure, le Centre culturel de Saint-Hyacinthe avait été en bonne partie payé par le gouvernement fédéral dans le cadre des célébrations entourant le centenaire de la Confédération.