À Sainte-Hélène-de-Bagot, trois sites de dindons, trois de canards et un de poules pondeuses ont été affectés. Le journal a réussi à joindre deux producteurs touchés, mais aucun n’a voulu témoigner de la façon dont la crise est gérée dans sa ferme actuellement. Néanmoins, l’un d’eux a confirmé que ses 31 000 oiseaux ont été euthanasiés. Il croit néanmoins être capable de surmonter cette épreuve et d’arriver à redémarrer sa production.
Le directeur général de l’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles (EQCMA), Martin Pelletier, explique que ce sont les oiseaux qui apportent la maladie lors de la période migratoire intensive au printemps. Dans les petits villages comme ceux touchés actuellement, il peut arriver que les sites soient très proches et aient le même propriétaire et les mêmes employés, ce qui augmente le risque de contamination.
D’ailleurs, avant que l’Agence canadienne d’inspection des aliments prenne le contrôle des sites contaminés de 24 à 48 heures suivant la confirmation d’un cas, l’EQCMA définit une zone orange dans laquelle tous les producteurs sont avisés et où il est recommandé d’augmenter la biosécurité, notamment quant au nettoyage des vêtements et de l’équipement. Ensuite, l’Agence trace un périmètre de 1 km où il n’est pas permis d’introduire de nouveaux oiseaux, un autre de 3 km où des permis sont exigés pour circuler, appelé la zone infectée, et un autre de 10 km où les producteurs doivent faire attention à la possible contamination, appelé la zone de restriction. « Même lorsque l’Agence instaure sa propre zone, nous recommandons aux producteurs de poursuivre les mesures de la zone orange. Nous croisons les doigts pour qu’il n’y ait pas d’autres cas, mais nous savons que le risque est toujours là », a déclaré M. Pelletier. Les municipalités de Saint-Nazaire-d’Acton et d’Upton ont d’ailleurs été avisées par le ministère de l’Agriculture du risque potentiel.
En cas de mortalités inhabituelles ou de signes de la maladie, consultez un médecin vétérinaire. Si vous ne parvenez pas à trouver de médecin vétérinaire, composez le 450 768-6763 pour joindre la ligne téléphonique de l’Agence canadienne d’inspection des aliments pour signaler des oiseaux malades ou le 1 844 ANIMAUX pour communiquer avec la Centrale de signalement du MAPAQ.
Adaée Beaulieu