« Pour que ce projet soit une telle réussite, il a fallu brasser plusieurs ingrédients. Tout d’abord, il fallait pouvoir construire une gouvernance par le biais d’un organisme à but non lucratif. On est aussi parti d’études commandées par l’ancien conseil municipal. Pour construire un aéroport, on doit composer avec la nature du sol, l’infrastructure existante, l’environnement, les exigences de Transports Canada, les défis d’ingénierie et les techniques de construction, alouette! On peut se demander comment ça peut être fait avec du bénévolat », lance le vice-président de l’aéroport de Saint-Hyacinthe, François Marquis.
Le projet a d’abord été porté par l’ancien maire de Saint-Hyacinthe Claude Corbeil, présent au point de presse, qui souhaitait la municipalisation de l’aéroport afin d’en assurer sa survie.
Autant la MRC des Maskoutains que la Ville de Saint-Hyacinthe avaient toutefois renoncé au projet après avoir effectué des vérifications diligentes.
Pour avoir accès à une subvention du Programme d’aide québécois pour les infrastructures aéroportuaires régionales (PAQIAR) du gouvernement du Québec, des bénévoles ont créé un organisme à but non lucratif. L’organisme a ainsi pu mettre la main sur une subvention de 3,7 M$.
La Ville de Saint-Hyacinthe a offert une aide financière de fonctionnement totalisant 3 821 207 $ dans le cadre de la mise aux normes des infrastructures, qui sera versée à raison de deux fois par année pendant 25 ans. Elle donne aussi une contribution financière de 116 000 $ par année, jusqu’en 2042, pour la gestion et l’opération de l’aéroport. « Nous avons eu raison de croire en ce projet et de nous y engager comme partenaire. Ce projet est porté par le milieu pour le milieu. Il témoigne de notre capacité à concrétiser des ambitions qui profitent à l’ensemble de notre région. L’aéroport de Saint-Hyacinthe constitue un levier économique stratégique », ajoute le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard.
La piste a été élargie et allongée. Les travaux ont permis de mettre à niveau le bassin destiné aux hydravions. On a ajouté un système d’éclairage PAPI permettant aux pilotes d’estimer la hauteur de la piste et des lumières clignotantes.
Le béton utilisé pour le tablier a été récupéré des installations existantes, permettant de sauver près de 15 000 voyages en camions de béton concassé.
L’aéroport de Saint-Hyacinthe est aussi le premier au Québec à être muni d’une station d’essence libre-service disponible en tout temps.
Une partie du chantier consistait à prolonger l’égout sanitaire municipal afin de desservir la zone aéroportuaire et certains bâtiments adjacents.
La Corporation était le maître d’œuvre de cette partie des travaux, estimés à 1,2 M$, afin d’assurer une meilleure coordination entre les deux chantiers. Ce montant sera assumé par les riverains desservis.