15 novembre 2022 - 10:18
Capsule parents
Le partage d’images intimes sans consentement, des impacts nombreux pour tous!
Par : Le Clairon de Saint-Hyacinthe et région

À la suite d’une rupture amoureuse, Léa 14 ans apprend que son « ex », Hugo 15 ans, a fait parvenir à l’un de ses amis une photo sur « Snapchat » sur laquelle on voit des seins, sans pouvoir identifier le visage, et se ventant que c’était Léa. En voyant ladite photo, elle se souvient alors du contexte dans lequel celle-ci a été prise et elle se reconnaît. L’adolescente avait accepté, à l’époque où elle était en couple, d’envoyer cette photo d’elle dénudée, car elle était amoureuse, mais aussi parce que Hugo lui avait promis de l’effacer tout de suite après l’avoir vue.

Léa est désemparée puisqu’elle n’a pas donné l’autorisation pour que cette photo d’elle circule sur les réseaux sociaux et décide d’en parler à la travailleuse sociale de son école qui elle, la réfère aux policiers d’intervention en milieu scolaire. Elle décide donc de déposer une plainte contre Hugo concernant la production et la transmission de pornographie juvénile dont elle a été victime.

Lors de l’enquête, les policiers se sont rendu compte que d’autres jeunes ont reçu ladite photo et qu’ils ont fait le choix de la redistribuer à leur tour, ce qui a eu pour conséquences que des accusations ont été retenues contre tous ceux et celles qui ont partagé ladite photo. Léa a été contactée, elle a exprimé avoir beaucoup souffert de cet événement et souhaite rencontrer Hugo. Hugo a quant à lui reconnu ses torts et a accepté de s’impliquer dans une démarche d’échanges envers Léa.

La médiation est reconnue comme un processus qualifié d’efficace. Elle se veut un temps d’arrêt permettant à deux ou plusieurs personnes de discuter d’une situation difficile en présence d’une personne qui les accompagne, le médiateur. Ce moyen est mis à la disposition des gens afin qu’ils soient entendus, qu’ils puissent exprimer leurs besoins, leurs sentiments et poser des questions.

Si le souhait des gens est d’établir un dialogue, les médiateurs facilitent le contact et la communication entre les personnes concernées. Ils s’assurent du caractère volontaire de l’implication de chacun et mettent en place les conditions permettant d’avoir un échange constructif et sécuritaire.

La justice réparatrice propose une autre façon de concevoir les infractions et vise à combler les besoins tant de la personne victime, que ceux de l’auteur du geste et de la communauté. Il s’agit d’une expérience de justice permettant d’impliquer toutes les parties concernées par un évènement où des torts ont été causés, de mieux comprendre la situation et d’obtenir une forme de réparation.

Nous parlons ici d’une forme de justice où les personnes impliquées dans une situation conflictuelle ont la possibilité d’utiliser un moyen autre que le système traditionnel pour traiter les différends. Toutefois, cette démarche peut aussi s’actualiser à la suite d’une plainte de nature criminelle ou pénale.

Les échanges entre Léa et Hugo ont permis à chacun d’entre eux de nommer les impacts vécus, de s’exprimer sur leurs attentes respectives, mais aussi de clarifier certaines perceptions et de s’entendre sur ce qui était « réparateur » pour eux.

Pour obtenir plus d’informations sur tous nos services de médiation, contactez-nous au 450 773-8940.

P.S. Les noms des personnes dans ce présent article sont fictifs et le contenu a été modifié pour des raisons de confidentialité.

Cette capsule souligne la semaine nationale de la justice réparatrice à travers le pays. Pour plus d’information sur la justice réparatrice, consultez notre site Web au www.equijustice.ca.

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