14 mai 2024 - 05:00
Les finissants en Arts visuels et médiatiques du Cégep exposent à Expression
Par: Le Clairon de Saint-Hyacinthe et région
Les finissants en Arts visuels et médiatiques du Cégep de Saint-Hyacinthe présentent l’exposition Échos chromatiques à Expression. Sur la photo, on aperçoit les étudiants Hélène Martin, Laïla Benoit Lavoie, Alexandre Poirier et Sandrine Lapointe. Photothèque | Le Courrier ©

Les finissants en Arts visuels et médiatiques du Cégep de Saint-Hyacinthe présentent l’exposition Échos chromatiques à Expression. Sur la photo, on aperçoit les étudiants Hélène Martin, Laïla Benoit Lavoie, Alexandre Poirier et Sandrine Lapointe. Photothèque | Le Courrier ©

À travers des thèmes comme l’environnement, l’identité et la représentation du corps féminin, les finissants en Arts visuels et médiatiques du Cégep de Saint-Hyacinthe portent des messages qui les touchent directement au sein d’une série d’œuvres qu’ils présentent chez Expression, centre d’exposition de Saint-Hyacinthe jusqu’au 19 mai

Pas moins de 33 étudiants partagent leurs créations, réalisées au cours des dernières semaines en vue de cette exposition intitulée Échos chromatiques. Celles-ci prennent la forme de peintures, de dessins, de photographies, de sculptures et d’animations vidéo 2D et 3D.

Des enjeux d’actualité, telle l’implantation de l’usine de batteries de Northvolt à Saint-Basile-le-Grand, trouvent notamment leur place dans cette exposition, comme en fait foi l’œuvre sculpturale que propose l’étudiante Sandrine Lapointe. Sur un socle formé de pneus, une maquette d’usine à laquelle des écrans sont intégrés pour y projeter des vidéos permet de mettre en lumière le débat qui sévit autour de l’arrivée de cette industrie. Sans prendre position, la jeune artiste voulait « remettre en question le projet en montrant les pour et les contre » par le biais de cette installation qu’elle a créée à partir de matériaux recyclés ou récupérés.

La nature trouve aussi sa place dans l’œuvre photographique d’Alexandre Poirier, qui traite de « notre rapport complexe à l’environnement qui nous entoure ». L’étudiant, originaire de la France, s’intéresse particulièrement à l’usage du bois et à la déforestation de masse qui en découle, invitant les visiteurs à « contempler la beauté et la fragilité de notre environnement et à remettre en question l’impact des activités humaines sur la nature ».

D’autres ont une approche plus personnelle, voire intime, comme Laïla Benoit Lavoie. L’étudiante, qui vient d’être récompensée à l’Intercollégial d’arts visuels, a reproduit une photo de famille sur une pièce de bois avec ses vieux crayons Prismacolor, les mêmes avec lesquels elle dessinait avec ses sœurs en grandissant, mentionne-t-elle. La benjamine de la famille capte ainsi les liens indélébiles qui la lient à ses sœurs et à son frère malgré leur écart d’âge et la distance qui les sépare depuis que chacun a quitté le nid familial.

Tout près, la sculpture d’un corps féminin, faite à partir de tissu, de laine, de ruban et de fil à broder, évoque un trop-plein lié aux pressions de la société dans la perception de la féminité. Par sa position couchée, la sculpture d’Hélène Martin affiche également une vulnérabilité. Des objets associés à l’enfance – tous en rose – sont intégrés aux entrailles du corps pour témoigner du bagage que les femmes traînent avec elles dès l’enfance. Le parcours de l’exposition se termine dans la salle de visionnement où des créations en animation vidéo de divers étudiants s’enchaînent, célébrant la diversité du groupe et l’unicité de chacun.

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