Rêvant d’être avocate, elle a plutôt occupé un poste comme directrice des opérations dans un cabinet de notaire, pour finalement se tourner vers le milieu communautaire.

« J’étais Grande Sœur à l’âge de 18 ans. J’ai ensuite été membre du conseil d’administration, puis présidente. Mon parcours suit le fil de la mission de GFGSM. J’ai travaillé fort pour arriver où je suis. J’aime vraiment ce que je fais. J’amène une vision plus “affaire” à l’organisme. Je suis assez douée pour demander des subventions », explique Marie-Hélène Demers.

GFGSM a pour mission de créer des relations de mentorat inspirantes et déterminantes qui révèlent le plein potentiel des jeunes et les outillent pour l’avenir.

Depuis son arrivée à la tête de l’organisme en janvier 2021, plusieurs choses ont bougé. L’équipe est passée de trois à dix personnes. L’organisme a aussi beaucoup plus de visibilité et dessert une plus grande population. Le projet d’envergure auquel elle a participé est le programme de mentorat qui s’adresse aux jeunes âgés de 16 à 21 ans, recevant des services dans le cadre de la Loi de la protection de la jeunesse ou de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents.

Ce programme découle d’une recommandation de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, présidée par Régine Laurent.

Rendre le communautaire attrayant

Selon Marie-Hélène Demers, le milieu communautaire est souvent méconnu et négligé, ce qui lui donne une mauvaise image. Elle aimerait que les employés soient fiers de travailler dans un organisme à but non lucratif.

« Je veux encourager les gens à venir travailler dans le communautaire. Ce n’est peut-être pas le lieu de travail dans une tour de prestige où les bureaux sont élégants, mais il est possible d’aller chercher des subventions pour rendre le tout attrayant. Les salaires sont aussi bons et c’est tellement plus gratifiant », s’exclame Mme Demers. La qualité de vie des gens qui l’entoure est importante pour elle. Les bureaux de GFGSM de Saint-Hyacinthe ont d’ailleurs fait peau neuve pour privilégier le confort de ceux qui y travaillent.

Implication politique

Marie-Hélène Demers s’est toujours intéressée à la politique. Elle a été conseillère municipale de Sainte-Madeleine pour un mandat, puis élue mairesse aux dernières élections. Elle est d’ailleurs la plus jeune mairesse de toute l’histoire de la MRC des Maskoutains.

« Pour moi, la politique municipale, c’est ma manière de changer le monde à petite échelle. Je veux inspirer d’autres femmes et encourager les jeunes à s’impliquer dans la politique municipale. Je me rends accessible pour les gens qui ont des questions. En étant mairesse, je montre aux jeunes qu’eux aussi peuvent faire de la politique. Il est possible de développer son plein potentiel », ajoute-t-elle.

Mère célibataire de trois enfants, elle montre aussi qu’il est possible d’avoir une belle carrière sans négliger sa famille pour autant.

Eliane Tremblay-Moreau