Bérubé succède ainsi à Sébastien Allard, qui a occupé ce rôle lors des 12 dernières années. Ce dernier avait annoncé en mai qu’il ne serait pas de retour à la barre du programme.
Une certaine transition vers cette passation des rênes s’opérait depuis l’arrivée de Martin Bérubé dans le giron des Spartiates. Après deux saisons comme entraîneur des lanceurs, il avait été promu comme directeur technique l’an dernier et il s’occupait de tout le volet baseball.
En tant que joueur, le Maskoutain a évolué pendant cinq saisons dans l’organisation des Orioles de Baltimore. Il a ensuite été l’un des responsables de l’arrivée des Castors, une équipe de la Ligue de baseball majeur du Québec, à Acton Vale. Il a d’ailleurs terminé sa carrière avec la formation valoise, où il a occupé les rôles de joueur et d’entraîneur.
Plus récemment, Bérubé a aussi été entraîneur en chef au sein de l’Académie de baseball du Canada, un programme qui regroupe les meilleurs espoirs de la province. Il a démissionné de ce poste l’hiver dernier, entre autres pour se consacrer davantage au sport-études de l’école Fadette.
« Le baseball a été toute ma vie, donc je veux amener le programme des Spartiates à un autre niveau », lance-t-il en entrevue avec le journal.
Priorité : avoir un centre intérieur
En prenant les rênes du programme sport-études, Martin Bérubé montre déjà ses couleurs en affirmant que les infrastructures utilisées par les Spartiates ne répondent pas aux besoins actuels. Selon lui, l’avenir du programme passe par la construction d’un centre sportif intérieur adapté pour le baseball. Il en fait même son cheval de bataille.
« C’est ma priorité numéro 1. On n’a pas le choix, il faut en parler. Il faut que ça bouge », dit-il avec conviction.
« J’ai été beaucoup aux États-Unis dans ma carrière et on est vraiment en retard au Québec, poursuit Bérubé. Ça fait 23 ans que je suis à Saint-Hyacinthe et c’est de pire en pire. Il y a des villes plus petites que nous qui ont des installations superbes, alors pourquoi on ne peut pas en avoir ici? »
Les élèves-athlètes des Spartiates s’entraînent depuis quelques années au pavillon Jefo, sur le site de la Société d’agriculture de Saint-Hyacinthe.
« C’est un beau centre, il manquerait juste du gazon synthétique [pour compléter les installations], mais on se fait toujours tasser de là à cause des événements de la Société d’agriculture et ça arrive souvent dans des périodes qui sont importantes pour les joueurs, quand il y a des gros camps d’entraînement », explique-t-il.
Dans une publication faite sur la page Facebook des Spartiates, Martin Bérubé a d’ailleurs dénoncé le manque de volonté politique à cet égard à Saint-Hyacinthe.
« Le baseball est en pleine progression en ville, mais il manque des infrastructures de qualité, a-t-il décrié. Dans ce dossier, je suis à fond à 110 %, mais la Ville n’a aucun intérêt pour le baseball. Si c’était le cas, il y aurait déjà un terrain en surface synthétique ainsi qu’un centre intérieur près de l’aréna. C’est une priorité pour notre programme. Sébastien Allard a essayé lors des douze dernières années et rien n’a bougé avec la Ville. Nous allons persévérer dans ce dossier, vous pouvez en être sûr, mais ça va prendre l’aide de la communauté baseball. »
Pour l’instant, un centre intérieur de baseball ne semble pas être dans les plans de la Ville de Saint-Hyacinthe. Des investissements importants sont néanmoins prévus dans les prochaines années afin de bonifier des terrains existants et construire un nouveau terrain synthétique de dimension junior.
Une culture centrée sur le joueur
Avec une feuille de route qui parle d’elle-même, Martin Bérubé souhaite également aider les joueurs des Spartiates à s’épanouir autant sur le plan sportif que personnel.
« Les étoiles, ce sont les jeunes. Je veux les amener à se dégêner. Je priorise l’aspect humain. Oui, on veut qu’ils excellent comme joueur, mais aussi qu’ils s’épanouissent comme personne », souligne l’entraîneur.
Le personnel des Spartiates est complété par Johan Ochoa, qui est joueur-entraîneur avec les Castors d’Acton Vale, ainsi que par Mathieux Rochefort et Mario Brouillard.