« Le pape François aura marqué notre temps par son humilité, son humanité, sa simplicité, sa foi et son espérance. Durant douze ans, il nous a partagé les valeurs de l’Évangile avec fidélité. Par ses paroles et par ses gestes concrets, il a touché les cœurs, s’est fait proche des petits, des pauvres, des exclus et a rappelé à chacun que Dieu est amour et miséricorde », a écrit Mgr Rodembourg dans une lettre publiée sur le site Web du Diocèse de Saint-Hyacinthe le jour du décès du Saint-Père.
Mgr Rodembourg ne s’est toutefois pas rendu à Rome pour les funérailles, mais il a présidé la messe en hommage au pape tenue à la cathédrale de Saint-Hyacinthe, vendredi dernier. Son prochain voyage au Vatican est prévu à l’automne pour un congrès. Il ne sait pas ce que l’avenir lui réserve, mais pour le moment, il ne prévoit pas de s’y rendre plus tôt. Afin de bien représenter le pèlerin qu’était le pape François, alors qu’il a visité 47 pays à travers le monde, un bâton et un sac à dos ont été mis de l’avant lors de la cérémonie à la cathédrale.
« Si je peux résumer en trois mots clés qui il était, je dirais : proximité, tendresse et compassion. Il voulait vraiment apporter la présence de Jésus-Christ au cœur du monde. Il s’agissait d’une dynamique missionnaire. Déjà en 2013, année de son élection, il a présenté le concept de l’Église en sortie. C’était un homme de dialogue et de rencontre autant avec les chefs d’État qu’avec les dirigeants de toutes les religions. La dernière phrase de son testament est : “La souffrance qui s’est manifestée dans la dernière partie de ma vie, je l’ai offerte au Seigneur pour la paix dans le monde et la fraternité entre les peuples” ».
Un cierge représentant l’année sainte en 2025, celle du jubilé célébré tous les 25 ans par l’Église catholique, avait été ajouté aux éléments sacrés lors de l’eucharistie.
Les deux évêques ont été particulièrement marqués par le dévouement du Saint-Père jusqu’à sa mort. À peine quelques jours avant sa mort, le Jeudi saint, il a visité des prisonniers. Puis, dimanche, il a tenu à prendre part aux cérémonies de Pâques sur la place Saint-Pierre, même si ses médecins lui avaient recommandé deux mois de convalescence. Selon Mgr Lapierre, « il s’agissait d’un homme totalement dédié à sa charge » qui est « allé totalement au bout de ses forces ». Il s’est souvenu que, lors que de ses visites au Vatican, le pape François célébrait toujours la messe à 7 h du matin.
C’est en 2017, année de sa démission comme évêque de Saint-Hyacinthe, que Mgr Lapierre a eu la chance de rencontrer le pape François à Rome lors d’un périple de deux semaines pour une visite ad limina, qu’il faisait tous les six ou sept ans au Saint-Siège. Il est également retourné à Rome plus tard cette année-là pour la béatification de la fondatrice des Sœurs de Saint-Joseph. « C’était un bon pasteur avec une très grande capacité intellectuelle. Son message était autant spirituel que profond », a dit Mgr Lapierre.
Pour sa part, Mgr Rodembourg a rencontré pour la première fois le pape François à Rome en 2018. Il a eu la chance de réaliser deux voyages vers le Saint-Siège cette année-là pour des audiences. Cela faisait suite à sa nomination comme évêque du Diocèse de Saint-Hyacinthe le 29 juin 2017.