« Ce seront 11 artistes [québécoises, canadiennes et internationales] qui présenteront 10 projets, dont plusieurs sont inédits », a dévoilé la codirectrice d’ORANGE, Véronique Grenier, lors d’un point de presse annonçant les activités de ce rendez-vous chapeauté par le duo de commissaires formé de Véronique Leblanc et d’Elise Anne LaPlante.
On aura d’ailleurs droit à une représentation uniquement féminine avec la participation de Carrie Allison, Maude Arès, Katherine Boyer, Hannah Claus, Erika DeFreitas, Zoé Fortier, Ileana Hernandez, Annie France Leclerc, Joiri Minaya et le duo d’Ana Hupe et de Barbara Marcel. L’ensemble des artistes exposera à Expression, lieu principal de l’événement d’art actuel, puis cinq d’entre elles proposeront également des œuvres au Jardin Daniel A. Séguin.
Fidèle au mandat qui lui a été désigné depuis ses débuts, l’événement continuera d’allier le monde de l’art contemporain à celui du milieu agroalimentaire et agricole.
En plus de prendre racine à Saint-Hyacinthe, cette édition d’ORANGE sera marquée par un microfestival dans le Kamouraska en collaboration avec VRillE | Art actuel, du 8 au 10 juillet. Des activités seront aussi proposées au Musée des Abénakis d’Odanak, dans le Centre-du-Québec.
À travers leur travail, les artistes ont été invitées à explorer la relation qu’entretient l’humain avec les végétaux, au-delà des notions standards du jardin tel qu’on le connaît dans la société moderne. Certaines revisitent ainsi des connaissances ancestrales, perpétuées entre autres par le peuple autochtone abénakis, qui amènent à revoir notre rapport au territoire.
« On voulait infléchir le regard vers des pratiques millénaires qui existent depuis toujours, mais qui, pour toutes sortes de raisons, dont la colonisation, ont été mises de côté, effacées ou amoindries dans leur importance », a souligné Véronique Leblanc.
Fort d’actualité, cet enjeu s’inscrit ainsi dans la prise de conscience collective à l’égard des peuples autochtones et des territoires non cédés dont fait partie Saint-Hyacinthe.
Avec le recul, un report salutaire
Cette 7e édition de la triennale ORANGE devait d’abord avoir lieu l’an dernier, mais les différents enjeux liés à la pandémie avaient mené l’organisation à tout reporter à cet été. Bien que les plans initiaux aient été changés, cette année supplémentaire a finalement été bénéfique au projet, estiment les commissaires.
« Si ça avait eu lieu en 2021, ça aurait été un grand marathon et il y aurait sûrement eu des deuils à faire pour certaines parties du projet, qui est très tentaculaire avec toutes ses activités. Le projet va se déployer dans sa version idéale grâce à cette année de plus qu’on a eue », a souligné Véronique Leblanc, sous le regard approbateur d’Elise Anne LaPlante.
Pour lancer cette 7e édition d’ORANGE, une journée d’ouverture se déroulera le dimanche 12 juin de 13 h à 18 h en compagnie des artistes. Le vernissage à Expression, centre d’exposition de Saint-Hyacinthe ouvrira le bal à 13 h, suivi d’un second vernissage à 15 h au Jardin Daniel A. Séguin. Une performance de Maude Arès clôturera la journée à 16 h 30. De nombreuses autres activités et des ateliers de médiation culturelle seront proposés tout au long de l’exposition.
Un passeport au coût de 20 $, comprenant notamment une entrée au Jardin Daniel A. Séguin et des sachets de semences de plantes médicinales, a même été créé afin de permettre au public de profiter pleinement de la programmation.
Un volet web appelé LA FRICHE sera aussi déployé pour la première fois sous la forme d’un espace virtuel expérimental en lien avec l’exposition Cultiver l’humilité.