Depuis 2022, le Canadian Pacific (CP) souhaite se départir de ce tronçon de voie ferrée de 42,5 km. Il a publié un avis public en septembre 2024 à l’intention de potentiels acquéreurs.
Conformément à la Loi sur les transports au Canada qui fixe les étapes pour la cessation des chemins de fer, les entreprises ferroviaires souhaitant acquérir le chemin de fer devaient manifester leur intérêt dans un délai de six mois après l’avis public de vente. Si aucune entente n’est alors conclue, le CP devra céder la voie ferrée au gouvernement fédéral. Le ministère des Transports du Québec aurait ainsi le chemin libre pour négocier avec le fédéral pour racheter l’infrastructure. La MRC pourrait ensuite négocier avec le MTQ afin de devenir propriétaire de la voie ferrée.
Ce projet, élaboré conjointement avec les MRC de Rouville et Brome-Missisquoi, est dans les cartons de la MRC depuis maintenant 13 ans. Durant cette période, le tronçon a été la propriété de trois compagnies différentes, soit la Montreal, Maine & Atlantic (MMA), la Central Maine & Quebec (CMQ) et le CP.
Pour l’heure, aucune entreprise n’a manifesté son intérêt à acquérir le tronçon en raison des investissements significatifs nécessaires afin de mettre à niveau les ponts et ponceaux sur lesquels traverse le chemin de fer.
Au printemps 2024, la MRC des Maskoutains avait octroyé des contrats pour réaliser une étude technique visant à estimer les coûts et une étude socio-économique visant à évaluer les retombées économiques d’un tel projet.
« Le processus poursuit son cours. Il y a plusieurs étapes à franchir avant de pouvoir faire l’acquisition d’une partie d’une voie ferrée. Il y aura des négociations à avoir avec le MTQ », a mentionné le préfet de la MRC des Maskoutains, Simon Giard.
M. Giard a aussi confirmé au journal avoir eu des pourparlers informels avec des fonctionnaires du MTQ concernant le projet.