Environ 2 % de la population québécoise vit avec une déficience intellectuelle qui n’est pas une maladie dont on souffre, mais plutôt un état dans lequel on vit. Lorsque ce trouble neurodéveloppemental est présent chez une personne, le handicap surgit seulement lorsqu’un obstacle survient et qu’il empêche ou diminue la capacité d’agir pour soi et dans la société.
En général, on peut remarquer qu’il reste justement du travail à faire concernant leur pouvoir d’autodétermination, principe qui fait en sorte que la personne est actrice de sa propre vie et qu’elle peut prendre ses propres décisions selon qui elle est.
Contrairement à des temps plus reculés, les personnes vivant avec une déficience intellectuelle ne sont plus automatiquement installées en institution. Toutefois, plusieurs sphères de vie se doivent encore d’être améliorées : l’accessibilité à des formations et à des emplois intéressants, la disponibilité pour le transport, l’accès aux services publics et l’accueil plus adapté dans les commerces, les institutions et autres milieux de vie sociale.
Par exemple, le taux d’emploi des personnes vivant avec une déficience intellectuelle est de seulement 25 %, comparé à 50 % pour des personnes vivant avec un autre type de déficience et à 75 % pour les personnes sans incapacité. Considérant la pénurie d’employés au Québec actuellement, des changements s’imposent concernant l’employabilité de ces individus qui désirent travailler.
Dans la MRC des Maskoutains, quatre des organismes œuvrant auprès de ces individus s’unissent chaque année dans cet effort de sensibilisation auprès de la population. Ces quatre ressources essentielles sont :
– Parrainage civique des MRC d’Acton et des Maskoutains, qui brise l’isolement et favorise la participation sociale en jumelant des bénévoles avec des personnes vivant avec une limitation;
– Le Regroupement maskoutain des utilisateurs du transport adapté, qui agit pour les droits des personnes handicapées en matière de transport adapté;
– Le Centre Louise-Bibeau, qui offre des services de répit et de dépannage aux familles;
– L’Association des parents des enfants handicapés Richelieu-Val-Maska qui accompagne, soutient, informe et sensibilise les familles, en plus d’offrir des services de défense des droits individuellement et collectivement.
Cette année a aussi marqué le retour de l’exposition d’œuvres d’art conçues par les artistes amateurs et membres des organismes en déficience intellectuelle. Le vernissage a eu lieu le 17 mars au Centre culturel Humania Assurance.
Rappelons qu’il n’y a pas que les organismes qui peuvent contribuer à bâtir un monde plus accessible et inclusif. Chaque individu de la société est en mesure de participer à la mission, que ce soit par le bénévolat, des dons, des gestes inclusifs ou un simple sourire.