Il n’a toutefois pas confirmé à quel moment exactement il interpellera cette instance à ce sujet puisque la rédaction du rapport soutenant cette demande n’a pas commencé, mais ne devrait pas tarder. Il a affirmé que le document sera « costaud » et « irréprochable ». Il espère que celui-ci permettra la mise en place d’une réglementation pour la saison estivale 2025.
Cette prise de position du député fait suite à l’adoption récente de résolutions à ce sujet par les quatre municipalités faisant partie du Comité Yamaska, fondé en 2022 de concert avec l’élu, soit Saint-Hyacinthe, Saint-Pie, Saint-Damase et Saint-Césaire. Le Comité est également formé de représentants de la circonscription voisine de Shefford, de la Sûreté du Québec et de l’Organisme de bassin versant (OBV) de la Yamaska.
Selon M. Savard-Tremblay, bien que Transports Canada ne soit pas obligé d’acquiescer à sa demande, il ne s’attend pas à autant de résistance que ce qui s’est vu pour une demande similaire concernant la rivière Richelieu, qui a finalement été acceptée. Cette dernière est plus fréquentée, plus large et plusieurs marinas la bordent.
Si le député obtient l’aval du Ministère, la Sûreté du Québec (SQ) pourra s’occuper de l’application de la réglementation. Qu’un policier se trouve sur la terre ou sur l’eau, il pourra donner immédiatement une contravention. Un citoyen qui constate une infraction pourra également contacter la SQ pour porter plainte en lui fournissant des informations telles que l’heure, l’endroit, le numéro du bateau et une description du conducteur. Prendre une photo pourra donc s’avérer bien utile. Rappelons aussi que la Ville de Saint- Hyacinthe s’engage à payer les coûts d’acquisition, d’installation et d’entretien de la signalisation si une telle réglementation voit le jour.
Le député a souligné qu’il s’agissait du début de la fin d’un long processus débuté bien avant la formation du Comité Yamaska. La question de l’érosion causée par les vagues des petites embarcations passant trop proches des berges préoccupe les riverains depuis plusieurs années.
Lorsque des démarches ont formellement débuté, des envois postaux ont été faits dans les municipalités concernées pour recueillir les avis. Puis, des consultations publiques se sont tenues à Saint-Hyacinthe, à Saint-Damase et à Saint-Pie en 2022. Enfin, l’été dernier, l’OBV Yamaska a engagé des jeunes pour effectuer des activités de sensibilisation toutes les fins de semaine et procéder à des observations. Toutefois, elles n’auraient, semble-t-il, eu aucun effet sur le changement des comportements des plaisanciers.
Des guides de cohabitation ont également remis à chaque porte des résidents des municipalités concernées et des pancartes seront installées sous peu.
Tous les gestes et commentaires relatifs à ce dossier serviront à étayer le rapport pressant Transports Canada d’agir. C’est pourquoi la rédaction du rapport prendra un certain temps, selon le député.
De plus, des données y seront ajoutées, telles que celles issues de la revue littéraire scientifique réalisée par l’OBV Yamaska en 2024 et présentée lors de l’annonce. On y apprend notamment que le secteur concerné est sensible à l’érosion et que les bateaux de planche nautique (wakeboard) créent des vagues de deux à trois fois plus grosses que les autres bateaux, envoyant deux fois plus d’énergie aux berges et accentuant leur érosion.
C’est pourquoi ils doivent naviguer sur des cours d’eau de 90 à 190 m de largeur pour ne pas être nocifs, ce qui n’est pas le cas de la rivière Yamaska, dont le littoral varie entre 70 et 100 m de largeur.