« Nous avons ciblé Saint-Jude parce que cette propriété qui s’y trouve est vraiment magnifique et il fallait la protéger pour l’éternité. Ce n’est pas la première fois qu’on annonce la protection d’un milieu naturel, on est déjà propriétaires d’une cinquantaine de terrains parmi les douze municipalités couvertes par la Région de biosphère du mont Saint-Hilaire », a souligné Geneviève Poirier-Ghys, responsable de l’engagement des communautés chez Connexion Nature.

Acquise au coût de 83 000 $, la vaste propriété appartenant à M. Dubois-Bélair regorge de biodiversité végétale et faunique. Elle se compose principalement de pins blancs, d’érables rouges, de sapins baumiers et de hêtres à grandes feuilles. C’est un refuge exceptionnel pour les parulines, les pics-bois et les rapaces. On y trouve également une riche variété d’espèces animales dont le statut de certaines est en péril, comme le pioui de l’Est et la grive des bois qui font partie de la famille des oiseaux passereaux.

Ce havre de nature représente une richesse inégalable pour les Rochvillois qui peuvent se réjouir de cette annonce, selon Mme Poirier-Ghys. « Ce boisé sera protégé à perpétuité. L’intérêt d’une telle décision réside dans tous les bénéfices écologiques que procurent les milieux naturels pour l’ensemble de la population. »

Depuis 52 ans, l’organisme Connexion Nature contribue à des projets stimulants et innovants qui ont pu être réalisés sur son territoire. La plus ancienne réserve du réseau canadien s’étend de Saint-Denis-sur-Richelieu à Saint-Mathias-sur-Richelieu, en passant par Saint-Jean-Baptiste et La Présentation. « Notre organisme agit à l’échelle du territoire de la Région de biosphère du mont Saint-Hilaire qui est reconnue par l’UNESCO depuis 40 ans. Cette réserve regroupe une douzaine de municipalités, dont Saint-Jude. Notre mission consiste à protéger, à restaurer et à encourager la découverte des milieux naturels de réserve pour créer des collectivités dynamiques, viables et plus naturelles », a indiqué Geneviève Poirier-Ghys.

La protection de ce boisé a été rendue possible grâce au soutien du Programme de conservation du patrimoine naturel (PCPN) par l’entremise du Fonds pour les organismes de conservation (FPOC) d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) et de la Fondation de la faune du Québec, sans oublier les généreux donateurs qui ont participé à la collecte de fonds pour permettre cette acquisition.

Zineb Guennoun  | Journaliste de l’Initiative de journalisme local