7 septembre 2021 - 14:58
Un service de sages-femmes à venir pour la région
Par: Le Clairon de Saint-Hyacinthe et région

Sous peu, un service de sages-femmes sera disponible sur le territoire de la Montérégie-Est. Photo depositphotos.com

Le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Est (CISSSME) disposera d’environ 1,7 M$ afin d’implanter un service de sages-femmes sur son territoire. Dans les prochaines années, une maison de naissance sera construite, mais le lieu final n’a pas encore été dévoilé. Des points de service seront mis en place un peu partout sur le territoire pour permettre des accouchements à domicile et à l’hôpital.

La directrice adjointe du programme jeunesse – santé maternelle et des enfants pour le CISSSME, Annick Lavallée, est heureuse de pouvoir enfin lancer ce projet. Elle affirme que beaucoup de travail a été fait dans les dernières années pour aboutir à cette étape.

Le projet a été déposé auprès du Ministère de la Santé et des Services sociaux en octobre 2019. Il a été accepté en avril 2020, au début de la pandémie.

Le budget de 1 705 000 $ servira à l’embauche d’une responsable sage-femme, de 10 sages-femmes, de trois aides natales et d’une agente administrative. Un budget subséquent servira pour la construction de la maison de naissance, qui pourrait se réaliser dans un horizon de deux à trois ans. Le CISSSME se concentre donc en premier lieu sur le service à domicile et en centre hospitalier.

Pour ce qui est du recrutement, il constitue un certain défi. « Il n’y a pas de délai à respecter. Ça ne se trouve pas au coin de la rue des sages-femmes. La COVID a amené beaucoup d’établissements à renégocier rapidement leurs contrats avec les sages-femmes. Aussi, le fait qu’on a toutes été réquisitionnées pour d’autres tâches rend le recrutement difficile », explique Mme Lavallée.

Plusieurs critères sont à respecter pour l’emplacement de la maison de naissance, comme la proximité avec les grands centres et la clientèle vulnérable.

« La volonté de notre établissement est d’offrir des services de proximité pour l’ensemble du territoire que nous desservons. Notre souhait est d’offrir des points de services à la clientèle indépendamment de la mise en place de la maison de naissance. Comme nous voulons amorcer les services de sage-femme en procédant à des accouchements à domicile et dans les hôpitaux, il sera important d’avoir des points de services près des familles », mentionne le porte-parole du CISSSME, Hugo Bourgoin.

Une demande présente

Une grande partie des femmes de la Montérégie-Est désirant accoucher en maison de naissance fréquentaient celle de la Montérégie-Centre située à Saint-Jean-sur-Richelieu. Environ 30 % de sa clientèle provenait de la Montérégie-Est, majoritairement des RLS de Richelieu-Yamaska et de Pierre-Boucher.

« Bien que nous comprenons que ce projet soit très attendu, il serait prématuré de parler d’un RLS plus favorisé qu’un autre pour la maison de naissance puisque nous devons analyser plusieurs critères, dont la proximité des axes routiers, répondre aux besoins de la communauté et des familles vulnérables ainsi que d’autres éléments spécifiques », poursuit M. Bourgoin.

Annick Lavallée croit qu’avec un service plus accessible, les demandes augmenteront. Elle s’attend à réaliser 400 accouchements par an avec les sages-femmes, soit à peu près 10 % de tous les accouchements sur le territoire.

Mme Lavallée note que, lorsque les trois lieux de naissance avec une sage-femme sont disponibles, 3 % des femmes accouchent à l’hôpital, 17 % à domicile et 80 % à la maison de naissance. Si la maison de naissance n’est pas disponible, les deux autres options sont choisies à parts égales. Le CISSSME a l’intention que sa future maison de naissance soit chaleureuse et permette d’accueillir la famille, le papa et les enfants dans un environnement adapté.

Avec la COVID-19, Mme Lavallée n’a pas ressenti une hausse des demandes pour l’accouchement avec une sage-femme. Sauf que si le service avait été disponible sur le territoire, elle croit que plus de femmes auraient choisi d’accoucher à la maison.

Katy Desrosiers

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