« Nous sommes très fiers des initiatives réalisées pour la santé et le bien-être de la population. Ces réalisations se sont concrétisées grâce à la mobilisation, à l’expertise, à l’esprit d’innovation, à la capacité d’adaptation et à l’engagement de notre communauté de plus de 16 000 employés, gestionnaires et médecins », a déclaré Bruno Petrucci, président-directeur général du CISSSME.
Le rapport annuel de gestion, qui s’échelonne du 1er avril 2022 au 31 mars 2023, mentionne, entre autres, la poursuite du déploiement du Guichet d’accès à la première ligne (GAP) pour les patients sans médecin de famille entamé en février 2022. Dès le début, le GAP consistait à ce qu’une équipe composée d’infirmières et d’agents administratifs répondent aux appels et évaluent les besoins des usagers pour les diriger vers le bon professionnel de la santé. Puis, en juin 2022, le nombre d’employés travaillant pour le GAP a été augmenté. Cela a permis d’accueillir les services professionnels transitoires, soit une équipe par réseau local de services (RLS).
Chaque équipe est composée d’infirmières praticiennes spécialisées (IPS), d’infirmières, de pharmaciennes et de travailleuses sociales. Ces professionnels offrent un suivi temporaire pour certaines conditions de santé chroniques. Le GAP du CISSSME reçoit donc, en moyenne, 1350 appels par semaine et 104 000 patients sont inscrits au Guichet d’accès à un médecin de famille (GAMF).
D’ailleurs, en date du 31 mars, 305 386 personnes étaient inscrites auprès d’un médecin de famille, soit 71,25 % de la population desservie par le CISSSME. Toutefois, l’objectif pour 2022-2023 n’a pas été atteint puisqu’il était de 85 %, soit 364 560 personnes.
De ce nombre, seulement 68,7 % de ceux ayant été référés par leur médecin de famille pour des services spécialisés les ont reçus alors que l’objectif pour l’année était de 85 %. « Les demandes augmentent et l’offre diminue au niveau des spécialistes. Par rapport au Québec, notre pourcentage est favorable. Nous développons des projets pour augmenter le nombre de trajectoires. Un nouveau cadre de référence sera bientôt disponible par le MSSS qui nous donnera des leviers supplémentaires », est-il écrit dans le rapport.
De plus, en date du 31 mars, 324 patients attendaient une chirurgie depuis plus d’un an, alors que le CISSSME désirait réduire ce nombre à 125. Heureusement, l’engagement a été atteint pour les personnes qui étaient en attente depuis plus de six mois. Elles étaient 1867, alors que l’objectif était de 2200. À l’Hôpital Honoré-Mercier, les délais les plus longs sont en ophtalmologie et en orthopédie.
Pour ce qui est des services en santé mentale, 768 personnes étaient en attente, alors que l’objectif 2022-2023 était de réduire leur nombre à 624.
Pour les enfants, un projet pilote régional portant sur la trajectoire du langage pour les enfants de 0 à 5 ans, nommé Agir tôt, a été lancé en septembre 2022. Il s’agit d’une collaboration entre l’équipe de la clinique de développement de la petite enfance – Agir tôt du RLS Richelieu-Yamaska et de l’équipe de déficience langage du CISSS de la Montérégie-Ouest. Le but est de bien accompagner les enfants de ces âges référés pour des besoins langagiers.
Le projet a permis d’offrir un suivi à plus d’une cinquantaine d’enfants avec des rencontres de groupe ou des suivis individuels. Les travaux se poursuivront pour assurer un déploiement des meilleures pratiques, identifiées pendant le projet, dans toute la Montérégie. En date du 31 mars, 645 enfants ont été dépistés via la plateforme Agir tôt, alors que l’objectif pour 2022-2023 était de 441. Pour 2021-2022, l’engagement était de 294 enfants et 337 avaient été dépistés.
Pour ce qui est du Service d’accueil psychosocial, le 1er avril 2022, une nouvelle ligne téléphonique centralisée a été implantée et, en date du 31 mars, 9140 demandes ont été traitées de cette façon. « Avec les besoins grandissants de la clientèle, la Direction des programmes santé mentale et dépendance voyait la pertinence et l’importance d’optimiser et de développer le service de l’accueil psychosocial des CLSC », peut-on lire dans le rapport.
Adaée Beaulieu
