9 juillet 2024 - 05:00
Une expérience artistique libératrice pour des ados maskoutains
Par: Le Clairon de Saint-Hyacinthe et région
Une exposition éphémère à la galerie 1855 a mis en lumière une soixantaine d’œuvres créées dans le cadre d’ateliers de l’organisme Les Impatients par des jeunes hébergés au campus de réadaptation de Saint-Hyacinthe ou suivis en clinique externe de pédopsychiatrie. Photothèque | Le Courrier ©

Une exposition éphémère à la galerie 1855 a mis en lumière une soixantaine d’œuvres créées dans le cadre d’ateliers de l’organisme Les Impatients par des jeunes hébergés au campus de réadaptation de Saint-Hyacinthe ou suivis en clinique externe de pédopsychiatrie. Photothèque | Le Courrier ©

L’art peut être salutaire à bien des niveaux, on le dit souvent. La preuve en a été faite à nouveau dans le cadre d’une exposition éphémère qui s’est tenue à la galerie 1855, le 27 mai, alors qu’une quinzaine d’adolescents au bagage de vie complexe ont pu présenter fièrement les œuvres qu’ils ont créées dans le cadre d’ateliers offerts par l’organisme Les Impatients.

Hébergés au campus de réadaptation jeunesse de Saint-Hyacinthe ou suivis en clinique externe de pédopsychiatrie de l’Hôpital Honoré-Mercier, ces jeunes âgés de 12 à 18 ans ont pu laisser libre cours à leur imagination et s’évader de leur quotidien par le biais de ces ateliers, tenus chaque semaine depuis septembre en compagnie de l’artiste visuelle Stéphanie Laurin, des Impatients. Une soixantaine de leurs œuvres, allant de la peinture au dessin jusqu’à la sculpture, ont été exposées à la galerie située au centre-ville de Saint-Hyacinthe.

« Chaque semaine d’atelier a été pour eux une occasion de découvrir et d’expérimenter de nouveaux médiums, des techniques et des styles variés. Chacun a ainsi pu développer sa propre expression artistique en fonction de ses intérêts, ce qui rend chaque œuvre unique et à leur image », a expliqué Stéphanie Laurin.

Plusieurs des participants aux ateliers ont eu une révélation lorsque les crayons Posca leur ont été présentés par l’artiste. « Ça a tout changé, a-t-elle lancé en riant. Ce sont des crayons qui permettent de dessiner et de peinturer en même temps. »

L’organisme Les Impatients, qui encadrait l’activité, vient notamment en aide aux personnes ayant un problème de santé mentale par le biais de l’expression artistique, est-il décrit dans sa mission. « Les jeunes qui assistent aux ateliers n’ont pas nécessairement un problème de santé mentale, mais ils ont tous un bagage de vie complexe qu’ils peuvent extérioriser dans leurs créations », est-il précisé.

C’était la toute première fois que Les Impatients offrait ce type d’ateliers aux jeunes en sol maskoutain. L’impact qu’il a eu a été fort bénéfique, ont remarqué les différents intervenants.

Les ateliers ont permis aux jeunes de développer leur confiance et leur estime d’eux-mêmes en exprimant ce qui est souvent plus difficile à mettre en mots. Ils ont ainsi pu canaliser leurs émotions, qu’elles soient positives ou négatives, tout en se laissant aller à la création, sans jugement.

« Ce sont des jeunes avec un vécu assez important. Ça leur a donné une petite pause dans leur semaine pour prendre un moment pour eux », a souligné Marie-Noël Fortin, cheffe en réadaptation au campus jeunesse de Saint-Hyacinthe.

« C’était aussi une manière pour eux de pouvoir s’exprimer sans les mots », a ajouté Marie-Claude Larouche, cheffe de la clinique externe de pédopsychiatrie de l’Hôpital Honoré-Mercier.

Puisqu’il s’agissait d’une exposition éphémère, les œuvres ont été affichées seulement une journée à la galerie 1855. Cependant, une section de la galerie est attitrée durant toute l’année à l’organisme Les Impatients pour des œuvres créées par les participants de leurs ateliers pour adultes.

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