« Il y a plusieurs municipalités au Québec qui vont en appel d’offres, mais qui ne réalisent pas les projets parce qu’ils coûtent le double. On a fait le choix de poursuivre. On a quand même une subvention de 5 M$ qui permet de réduire la facture. On veut envoyer un message clair qu’on va réaliser la promenade, tout en prenant soin de protéger notre dette. On va y aller étape par étape, selon nos moyens », assure le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard.
Les nouvelles estimations du projet, soumises aux membres du conseil au début du mois de mars, ont changé la donne. Les élus ont choisi de scinder la phase 1 en trois parties, qui seront réalisées jusqu’en 2025. En 2023, ils comptent réaliser la première partie qui consiste à aménager la place des spectacles et la parcelle de la promenade Gérard-Côté en face. Les deux autres parties consistent à aménager le passage en dessous du pont Barsalou et l’aménagement du parc des Tisserands à l’arrière de la nouvelle bibliothèque.
À l’automne 2023, lorsque la Ville de Saint-Hyacinthe a dévoilé les différentes maquettes de la promenade Gérard-Côté, elle estimait les coûts de la place des spectacles à 6,1 M$. Le secteur « arts et culture », qui représente le parc des Tisserands et le passage en dessous du pont, représentait à ce moment-là un investissement de 4,6 M$. Les nouvelles estimations de ces deux dernières parties devraient être connues en mai. Cela n’inclut pas le secteur des belvédères qui prendra la place de la promenade actuelle. Pour cette partie, la Ville avait annoncé une estimation préliminaire de 8,8 M$ l’automne dernier.
Afin d’obtenir la subvention de 5 M$ du gouvernement du Québec, la Ville doit terminer les travaux de la place des spectacles d’ici la fin 2024. C’est donc pour cette raison qu’elle a lancé le règlement d’emprunt de 12,8 M$ à la séance du conseil du 20 mars. Mais « la vraie réponse [sur les coûts], on va l’avoir au moment d’ouvrir les soumissions », spécifie la directrice générale de la Ville, Chantal Frigon.
Dans le programme triennal d’immobilisations (PTI) 2023-2024-2025, la Ville a budgété un montant de 10,9 M$. « On ne voulait pas s’endetter davantage en 2023 », poursuit Mme Frigon. De son côté, le maire martèle qu’il compte cogner aux portes des députés fédéral et provincial pour obtenir d’autres subventions. Le règlement d’emprunt sera soumis à l’approbation référendaire visant l’ensemble de la population. Le règlement doit être approuvé à une prochaine séance et sera suivi d’un avis public pour inviter les citoyens intéressés à signer un registre afin de demander un référendum. C’est dans cet avis public que la période pour signer le registre sera dévoilée.
Sarah-Eve Charland