La Ville s’est engagée à diminuer les îlots de chaleur urbains. Pour atteindre cet objectif, plusieurs actions sont prévues en commençant par se doter d’un plan directeur d’accroissement de la canopée. « Nous avons mandaté une agence de géomatique montérégienne afin d’évaluer l’indice de canopée actuel sur l’ensemble du territoire de la ville. Cette étude et les calculs ont été réalisés à partir de photos aériennes prises en 2020. Une analyse rigoureuse a été effectuée durant l’hiver 2021 et s’est terminée au printemps 2022 », explique François Lussier, directeur du Service des travaux publics.
Rappelons que l’indice de canopée correspond au pourcentage de la superficie occupée par la canopée (couverture procurée par la cime des arbres) sur la superficie de l’ensemble du territoire. Plus l’indice est élevé, plus le territoire est couvert d’arbres. Les indices de canopée ont été analysés par secteur municipal et par milieu urbain et rural.
Les secteurs Domaine sur le Vert, Douville et Assomption obtiennent tous des résultats au-delà de 20 % comme indice de canopée, alors que les secteurs Saint-Sacrement, Sainte-Rosalie, Centre-ville et Saint-Joseph obtiennent des résultats en deçà de 14 % et des efforts, à court terme, devront y être apportés afin d’accroître la couverture apportée par des arbres.
On constate que le secteur Sainte-Rosalie se démarque des trois autres secteurs ruraux. Des plantations seront donc souhaitées prochainement, plus particulièrement dans les secteurs Saint-Thomas-d’Aquin, Douville et Notre-Dame.
« Il est important de mentionner que la Ville de Saint-Hyacinthe est occupée à 84 % par les zones agricoles et que notre territoire a été durement touché par l’infestation de l’agrile du frêne. Il pourrait apparaître intéressant de nous comparer avec d’autres municipalités. Toutefois, en raison de son vaste territoire agricole, il n’est pas recommandé de le faire avec des villes plus urbanisées, ou encore, se trouvant en région ressource, où l’agriculture est moins intensive. Le meilleur indice de comparaison demeure de se comparer avec nous-mêmes, c’est-à-dire de refaire le même exercice tous les trois ou six ans. Il sera alors possible d’apprécier l’évolution de la canopée sur notre territoire et de suivre sa progression dans chacun des secteurs, autant urbains que ruraux », précise François Lussier.
L’importance de la forêt urbaine
La forêt urbaine est largement reconnue en matière d’efficacité sur la santé écologique publique et sur la résilience aux changements climatiques. Elle contribue également à une meilleure qualité de vie pour tous les habitants des zones urbaines. La Ville investit d’ailleurs chaque année des sommes importantes en plantation et en remplacement d’arbres sur son territoire afin d’y bonifier sa forêt urbaine. « Il faut aussi tenir compte de journées thématiques telles que la distribution des arbres, effectuée chaque printemps, qui, annuellement, ajoute 500 arbres à notre canopée urbaine, sur les propriétés privées. La journée de la rivière vient également contribuer à des bonifications à l’intérieur des zones de protection des berges », ajoute Annie Penelle, contremaître au département parc et horticulture au Service des travaux publics.
Portrait de la canopée maskoutaine par quartier
Quartier – Zones urbaines – Zones rurales
Domaine sur le Vert – 23 % – Ne s’applique pas
Douville – 22 % – 6 %
Assomption – 21 % – Ne s’applique pas
Notre-Dame – 19 % – 5 %
La Providence – 16 % – Ne s’applique pas
Saint-Thomas-d’Aquin – 15 % – 7 %
Bois-Joli/Sacré-Cœur – 15 % – Ne s’applique pas
Saint-Joseph – 13 % – Ne s’applique pas
Centre-ville – 13 % – Ne s’applique pas
Sainte-Rosalie – 10 % – 14 %
Saint-Sacrement – 9 % – Ne s’applique pas
Moyennes – 16 % – 8 %